Marin
Marais et son époque : les
fondements de l'interprétation sa musique
I. Informations
bibliographiques
II. La Viole de gambe en France: 1600–1680 – Mersenne – Remarques
au sujet de la construction des violes françaises – Influence
de la littérature anglaise soliste et de la littérature de consort
: Les Anglais dans les Flandres – L'état des Arts en Allemagne
et en Hollande : Finger, Schenck, Steffkins, Höffler, Kühnel, Nicolai,
Gabriel Schütz, Funck – Musique française de consort : Eustache
Du Caurroy, Estienne DuMont, Moulinié, Charpentier – La cristallisation
de la Suite française : traditions du luth et du clavecin – Œuvres
embryonnaires pour la viole seule : Hotman, Du Buisson, De Machy – Les «concerts» du
Sieur de Sainte Colombe.
III. Les traités : Danoville (1685), Rousseau (1687), De
Machy (1685), Loullié (vers.
1700) – Les différents styles de jeu : Solo, basse continue, pièces
d'harmonie, pièces de mélodie, divisions improvisées
IV. La controverse : jeu de mélodie, jeu d'harmonie – Hotman,
De Machy
V. La suite de pièces – histoire de la forme – Du
Buisson, De Machy – Marais – les autres violistes
VI. Les types de mouvements – Prélude, Fantaisie,
Caprice, Boutade, Bourrasque – Allemande,
Double – Courante – Sarabande – Gigue – Autres
danses : Menuet, Gavotte,
Rondeau, Chaconne – «Pièces
de caractère» – Pièces de genre – La «Sonate»
VII. Ornementation écrite, ornementation libre
VIII. Les sept «coups d'archet» et les règles
rhétoriques du chant – Les " annotations secrètes " dans
un des livres de Marais
IX. Tempo
en France: 1690 – 1738
X. Le style français à l'étranger
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Le
Tableau de l'Opération de la Taille & autres Pièces
pour la Viole (octobre
2006)
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concert ( juin 2001)
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"On
peut dire que Marais a porté la viole à son plus
haut degré de perfection". Ainsi Evrard
Tition du Tillet s'exprimait-t-il dans le Parnasse français
en 1732 en présentant la vie de Marin
Marais (1656-1728), ce compositeur et interprète
extrêmement doué qui nous a laissé la plus
grande quantité de musique française pour la
viole de gambe.
Marais étudia
la viole pendant six mois avec le
Sieur de Sainte Colombe, probablement le professeur de viole
le plus réputé de Paris. Il étudia également
la composition avec Jean-Baptiste
Lully, qui lui accorda le privilège unique de diriger
l'orchestre de l'opéra à sa place. Les cinq volumes
de Pièces de Viole qu'il publia entre 1686 et 1725 renferment
principalement des suites de
danses pour une, deux ou trois violes avec basse continue,
mélangées à des pièces de caractère,
plus descriptives. Inspiration poétique, mélodie
finement organisée, et avant tout bonne grâce caractérisent
son style.
En
1686, Marin Marais (1656-1728),
alors âgé de 30 ans, se présenta à l'exigeant
public parisien à travers son révolutionnaire Premier
Livre de Pièces à une et deux violes, non pas comme
un jeune talent, mais comme un éminent artiste reconnu
par ses succès .En raison de ses traits imposants (la
partie de viole solo remplit à elle seule 150 pages),
du soin méticuleux des indications relatives au jeu (ornements,
coups d'archet, doigtés etc.…) de la perfection
esthétique de la gravure réalisée par M
Bonneüil (graveur à Paris) , mais par-dessus tout
de la profondeur de l'expression du langage musical personnel
de Marais, qui exprime aussi parfaitement les drames que les émotions
les plus sublimes, ce volume magnifique réduisait à des
ombres fluettes toutes les compositions de ses contemporains.
Il établit un modèle qui ne devait jamais être égalé ni
sérieusement remis en question dans les époques à venir.
Les élégantes compositions d'un Du Buisson, auquel
on ne peut dénier le rôle éminent dans le
développement de la Suite française, manquent de
l'inspiration sans laquelle ces œuvres ne peuvent rester
rien de plus que des divertissements agréables mais insignifiants.
L'essai
de composition informe que son contemporain prétentieux
le Sieur De Machy publia en 1685 présente un contenu d'une
faiblesse expressive regrettable, malgré le fait que sa
longue préface contient en vérité des informations
considérables sur la pratique instrumentale de l'époque,
et en particulier sur celle de la viole. Même les "concerts
a deux violles" de son Maître Sainte
Colombe, par endroit imprégnées d'une pincée
de poésie, mais révélant le plus généralement
de graves erreurs de composition, paraissent pâles à côté des
mélodies exquisément ciselées et de la noblesse
des basses de son élève surdoué.
La
cristallisation de l’art poétique de Marin Marais
trouve sa source dans l’art sublimement expressif des compositions
pour clavecin de Louis Couperin,
véritable nec plus ultra de son époque. Marais
l’avait découvert grâce à un noble
parisien qui, entendant ce jeune garçon de 10 ans chanter
en s'accompagnant à la viole, avait parrainé ses études
dans la capitale. Elle trouve sa source aussi dans la diction
théâtrale hautement cultivée des Molière et
des Racine aussi bien que
dans le langage musical de la "tragédie lyrique",
sommet de perfection forgé par le Commissaire Général
de toute la Musique française, Jean
Baptiste Lully , son origine, sa « Fontaine de Pégase » celui
qui en quelque sorte en a fait toute sa noblesse.
José Vázquez
Marais
a fait graver cinq Livres de Pièces de Viole en 1686,
1701, 1711, 1717 et 1725.
- Suite
en sol majeur à trois violes Ier
livre* : Prélude- Allemande-Courante -
Sarabande -Chaconne
-
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Suite
en ré mineur IIème livre**** : Prélude -
Allemande - Courante -
Sarabande - Gigue
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Suite
en sol majeur IIIème livre **** : Prélude-Caprice-Allemande+double-Courante-Sarabande
grave-Gigue à l'anglaise-Musette
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Suite
en la mineur Vème livre* : Prélude
Les
Folies d'Espagne** 1 - 2
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