P.H.
- Parmi vos merveilles, que pouvez-vous mentionner particulièrement
?
M.S. -
D'abord un grand clavecin vertical hollandais du XVlle siècle s'ouvrant à deux
portes. Pièce unique remarquable par l'élégance de ses proportions,
la richesse de ses sculptures, le tout monté sur un piétement magnifique.
Puis
l'épinette - virginale de I. Ruckers 1623 - instrument célèbre que
j'ai vendu à George F. Harding. Ce dernier m'acheta de 1926 à 1932
une trentaine de très beaux instruments pour lesquels il instaura
un musée qui porte son nom à Chicago (Illinois) : " The
George F. Harding Museum ".
Un
piano forte de Zumpe fait à Londres en 1769, qui appartint d'abord à Gluck,
puis à J: J. Rousseau, à Grétry, à Nicolo, à Savoye père et à son
fils à qui je l'ai acheté.
Un
orgue horizontal du XVIIe siècle à tuyaux de bois. II se dressait
au milieu du choeur de la cathédrale de Reims, jusqu'en 1837. Dans
un article paru dans la revue " Le monde musical " en novembre 1921,
le maître Félix Raugel en fit une très intéressante description approfondie.
Un
très curieux et rare clavecin à trois claviers fait par Stefanus
Bolfonius-Pratensis AD (année 1627).
Un
clavecin brisé de Marius. " Le Mercure de France " paru en
avril 1765 s'étend sur cette invention, spécifiant que par trois
charnières lui per mettant de se déplier en trois parties, cet
instrument se posait sur une table et pouvait, une fois replié,
se placer dans un coffret de voyage. A la vente de la princesse
de Carignan (Paris, 1765) figure un autre clavecin brisé de Marius
qui, rappelons-le, fut aussi l'inventeur du clavecin à maillets,
cinquante années avant les pianos forte.
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